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BMW a fait son retour en Championnat MOTUL FIM World Superbike en 2019 avec sa structure d’usine et les investissements de la firme allemande n’a pas faibli d’année en année. 2022 marquera la deuxième année de la M 1000 RR et, après une première victoire en 2021, cette année pourrait-elle être celle où BMW figurera parmi les prétendants aux podiums et aux succès ?

 

En 2019, les premiers Tops 3 du projet ont été enregistrés par Tom Sykes. Sa première année avec le constructeur allemand s’est faite avec la S 1000 RR alignée en 2019 et 2020 avant l’introduction d’un nouveau modèle. Le premier triomphe est à mettre au crédit de Michael van der Mark lors de la Course Tissot-Superpole à Portimão. Le Néerlandais, pour sa première saison avec BMW, a profité d’une piste humide pour offrir à la M 1000 RR son premier succès. L’histoire de BMW est caractérisée par une progression constante et l’équipe compte sur 2022 pour faire un nouveau pas en avant.

 

La victoire de Van der Mark à Portimão a mis un terme à huit ans de disette pour BMW. Gagner et figurer plus fréquemment parmi les trois premiers faisaient partie des objectifs de l’année dernière et, en cela, c’est mission accomplie. Cinq podiums ont été enregistrés en 2021 et l’usine germanique a triplé son nombre de points inscrits entre 2020 et 2021, de 101 à 315. Van der Mark s’est adjugé la sixième place au général, son coéquipier Sykes a terminé 11e, même si la saison du Britannique a été perturbée par une blessure.

 

Pour 2022, BMW veut désormais se hisser au sommet du Championnat. Pour tenter d’y parvenir, le team BMW Motorrad WorldSBK s’est doté d’un nouveau line-up avec Scott Redding, vice-Champion 2020 et troisième du général 2021 sur Ducati, aux côtés de van der Mark. L’implication du team officiel est renforcée par une structure indépendante composée de Loris Baz et d’Eugene Laverty. Ils porteront tous les deux les couleurs de l’équipe Bonovo Action BMW qui compte désormais deux machines. L’expérience des deux pilotes contribuera au développement de la moto et permettra à BMW de marquer davantage de points au classement des constructeurs.

 

Sur le plan technique, l’évolution de BMW n’a eu de cesse de progresser. En 2022, la M 1000 RR a été perfectionnée étape par étape à commencer par le châssis, redoutable sur le mouillé. « Nous avons juste manqué d’un peu de puissance à mi-régime et de vitesse de pointe, et c’est quelque chose que nous allons régler pour l’année prochaine, a déclaré Shaun Muir, patron de l’équipe d’usine à la fin de l’année passée. Pendant l’intersaison, il a déjà affirmé qu’ils avaient fait des progrès. BMW a pu déterminer la voie à suivre lors d’un test en décembre et, plus récemment, la blessure de van der Mark a permis à Redding de diriger les prochaines étapes. Avec l’arrivée du Britannique, de nouvelles pièces sont apparues pour faciliter son adaptation à la moto : une refonte du réservoir et du sous-châssis, une évolution constante de l’électronique et le dernier moteur 2022.

 

« Le développement du moteur est maintenant au niveau que nous attendons pour le WorldSBK, a assuré Muir à Misano. Pour 2021, nous avons utilisé le moteur de la BMW M 1000 RR Superbike qui avait un niveau dont nous n’atteignions pas le plein régime. Aussi, nous avons augmenté le travail de développement de l’arbre à cames et du moteur. Pour l’instant, en 2022, nous utilisons tout le potentiel du moteur qui nous est permis par la réglementation de la FIM. L’électronique a également fait un grand pas en avant. »

 

Il est important de noter que Muir s’inspire déjà des autres équipes pour mener l’équipe BMW au sommet : « Quand on regarde les meilleures équipes du paddock ces dernières années, Kawasaki et Ducati ont régulièrement gagné des courses et des titres, Kawasaki en particulier. Notre niveau et notre objectif sont d’être sur le podium avec ces deux pilotes. À mon avis, les deux pilotes dont nous disposons peuvent vraiment faire le grand saut cette année et être régulièrement sur le podium entre les autres teams. »

 

Lors du récent test à Barcelone, Marc Bongers, directeur de BMW Motorrad Motorsport, a apporté une dernière précision quant à ses ambitions : « Yamaha est la référence, car ce sont les Champions. Mais si vous redémarrez un projet comme celui-ci, vous avez besoin de temps, de confiance et vous devez prouver que vous augmentez les performances de votre moto, pour attirer de meilleurs pilotes. C’est une démarche progressive et cela prend quelques années. En toute honnêteté, nous avons perdu 2020 à cause de la pandémie, la saison a été très courte et nous n’avons pas eu le temps de réagir. C’est notre quatrième année, en réalité la troisième, mais je ne veux pas m’en servir comme d’une excuse. Le Championnat ne devient pas plus facile, mais nous sommes prêts à l’affronter ».

 

Le défi de BMW a été lancé et il sera passionnant d’assister à la montée en puissance du constructeur allemand, en particulier cette année où tous ses rivaux, à commencer par Yamaha, mais aussi Kawasaki, Ducati et Honda, ont redoublé d’efforts pour atteindre le même objectif.

 

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